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« Il n’y a rien de plus beau que de pouvoir changer la vie des gens – Maxime Tessier, avocat spécialisé en droit pénal chez Avocats Liberté »

Il n’y a rien de plus beau que de pouvoir changer la vie des gens – Maxime Tessier, avocat spécialisé en droit pénal chez Avocats Liberté

La vie, une histoire de rencontres

Originaire des Sables d’Olonne, un événement déterminant a conduit Maxime TESSIER à devenir l’homme qu’il est aujourd’hui : un avocat spécialisé en droit pénal chez Avocats Liberté. Cet événement décisif fut une rencontre, celle de Jean DANET, qui non seulement lui a enseigné les arcanes du droit, mais lui a également insufflé une passion pour cette discipline. Cette expérience l’a incité à passer avec succès l’examen d’entrée à l’école des avocats à la fin de sa première année de Master, tout en poursuivant en parallèle son Master 2 en droit pénal et sciences criminelles.

C’est grâce à Jean DANET qu’il a pu rencontrer celle qui deviendra plus tard l’une de ses associées, Catherine GLON, spécialiste du droit pénal et de la famille, ainsi que la Bâtonnière de Rennes. C’est après avoir obtenu sa spécialisation en droit pénal que Maxime TESSIER a eu l’opportunité de s’associer avec elle pour exercer en tant qu’avocat spécialisé dans ce domaine.

En autonomie, mais jamais sans filet

Maxime TESSIER se souvient avec intensité de son expérience dans un cabinet à Rennes, où il a rapidement assumé des responsabilités significatives. Il a commencé sa carrière dans un cabinet fondé par Jean BROUILLET, spécialisé en droit rural et commercial, où Catherine GLON était également avocate.

Dès son premier jour, il a été chargé de gérer le cas d’une entreprise confrontée à une saisie de 1 million d’euros, ce qui illustre bien son parcours caractérisé par une grande autonomie et d’importantes responsabilités. Il considère cette expérience comme formatrice et l’applique aujourd’hui en tant qu’enseignant et superviseur auprès de ses propres collaborateurs.

Une évolution rapide en tant que collaborateur

Pour Maxime TESSIER, développer une clientèle personnelle était essentiel pour devenir un vrai collaborateur libéral, une caractéristique clé du cabinet Liberté.

Au début, son défi majeur était de se sentir légitime et compétent et pour y parvenir, il a travaillé intensément pour offrir une continuité de service à ses clients, même en l’absence de sa patronne.

Son ascension a été rapide.

Après son serment en décembre 2015, il est devenu avocat en janvier 2016 et a rapidement géré ses propres dossiers. Cette expérience a boosté son développement personnel et financier. Sa spécialisation en droit pénal en seulement 4 ans a été accélérée grâce à des affaires devant la JIRS et la Cour d’assises.

La création de son propre site internet sur lequel il avait pu faire de la promotion pour son exercice d’avocat, a également contribué à sa réussite. En ce qui concerne la réaction des associés face à cette initiative, au sein du cabinet Liberté, encourager chaque collaborateur à se développer individuellement est la norme et c’est bien au contraire très encouragé.

La certification de spécialisation en droit pénal : Une autre pierre angulaire dans sa réussite

La décision de passer le certificat de spécialisation s’inscrit dans la politique du cabinet et permet à chaque collaborateur de le faire en fonction de ses besoins.

Pour Maxime TESSIER, ce certificat devient un moyen transparent et sincère d’annoncer sa spécialisation en droit pénal, qu’il s’agisse des affaires criminelles ou des affaires pénales, à ses clients et à ses confrères. Toutefois, il souligne que le certificat en soi n’est pas une garantie de qualité. La meilleure façon de se légitimer demeure le travail bien fait.

De collaborateur à associé, des changements concrets

Avant de devenir associé, Maxime TESSIER générait un chiffre d’affaires personnel de 130 000 euros.

Malgré cette rentrée significative et une baisse inévitable, il a fait le choix de devenir associé. La transition vers le statut d’associé s’est déroulée suite à des discussions avec ses collaborateurs, notamment Guillaume BROUILLET, spécialiste en droit commercial et en procédures collectives.

La transition a inclus l’évaluation de sa clientèle, l‘achat de parts de capital et de parts en industrie, ainsi que des discussions sur les objectifs futurs du cabinet pour entamer une association avec une vision partagée.

Le changement de statut de collaborateur à associé n’a pas apporté de grands bouleversements dans son travail quotidien. La relation avec ses anciens clients est restée relativement inchangée, tout comme celle avec les nouveaux clients. Il a néanmoins embauché une assistante pour faciliter la gestion des dossiers. Cependant, le travail sur les dossiers a repris rapidement pour assurer un traitement adéquat.

D’ancien collaborateur à mentor de nouveaux collaborateurs

Lorsqu’il a pris en main son nouveau rôle d’avocat associé manager et formateur pour les nouveaux collaborateurs, Maxime TESSIER l’a fait avec enthousiasme. Le tout premier recruté avait croisé sa route lorsqu’il était chargé de travaux dirigés à l’université, et cette connexion a donné naissance à une belle histoire de partage professionnel.

Ce qui le motive profondément, c’est la collaboration en équipe, évitant de déléguer les tâches désagréables car il est persuadé que la collaboration favorise l’émergence d’idées enrichissantes et le partage des expériences vécues.

Comprenant l’importance des collaborateurs pour le succès d’un cabinet et pour s’assurer qu’ils se sentent bien et qu’ils ne soient pas tentés par d’autres opportunités, il s’attache à cultiver l’esprit d’équipe, proposer des dossiers stimulants, encourager l’autonomie tout en assurant un filet de sécurité, et avant tout, de rester disponible pour eux.

Il veille à également à mettre à leur disposition les moyens matériels et humains nécessaires pour qu’ils puissent se concentrer pleinement sur les clients et leur métier.

L’ambition « modeste » de Maxime TESSIER

Poursuivre ses efforts afin de devenir une référence reconnue dans le Grand Ouest en droit pénal criminel et en droit pénal des affaires. Cette démarche vise à leur permettre d’élargir leur offre pour mieux servir leurs clients, ce qui s’est concrétisé par l’ouverture d’un bureau à Paris, qui servait d’abord à rendre service à leurs clients, mais qui a fini par aussi en attirer de nouveaux.

Affaires marquantes

1. Par son caractère exceptionnel :

En décembre 2020, Maxime TESSIER a reçu une convocation devant le juge des libertés de la détention, précisant une comparution en visio non négociable. Face à cette situation, il a déposé une question prioritaire de constitutionnalité, arguant que l’obligation de comparaître devant le juge statuant sur sa liberté par visio constituait une atteinte disproportionnée à sa liberté en termes de forme. Cette démarche l’a conduit devant le Conseil Constitutionnel, qui a effectivement abrogé l’ordonnance. Cependant, une mention finale concernant le sort du demandeur a indiqué que cette décision ne lui était pas applicable, malgré la reconnaissance de l’inconstitutionnalité de l’obligation de comparution par visio pour une question aussi cruciale.

L’ironie.

2. Par son issue victorieuse :

Le dossier de Vincenzo VECCHI concernait un mandat d’arrêt européen. En 2002, M. VECCHI avait manifesté lors du G8 à Gênes et avait été ultérieurement condamné à une peine sévère en vertu d’une loi qui a été qualifiée plus tard de « fasciste ». Cette affaire a été marquée par une série de rebondissements sur une période de 4 ans :

  • Tout d’abord, la Cour d’appel de Rennes a ordonné sa libération.
  • Ensuite, la Cour de Cassation a annulé cette décision et renvoyé l’affaire à Angers.
  • À Angers, le mandat d’arrêt européen a été refusé en raison d’une loi jugée à double incrimination.
  • L’affaire a de nouveau été renvoyée par la Cour de cassation à la Cour de Justice de l’Union Européenne.
  • La Cour de Justice de l’Union Européenne a examiné l’interprétation d’Angers et l’a jugé mauvaise.
  • Finalement, une victoire a été remportée devant la Cour d’appel de Lyon, sur la base d’une atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée, qualifiant ainsi la loi de « fasciste ».

Cette affaire, qui avait attiré l’attention de nombreuses personnes, a été introduite au cabinet par Catherine GLON, mais elle a été gérée en collaboration. Le dénouement de cette affaire a été un soulagement pour de nombreuses personnes.

3. Par son issue décevante :

Dossier d’un homme assisté devant la Cour d’assises de la Mayenne durant de sa première année en tant qu’avocat, et se retrouvant complètement seul pour la deuxième fois. Son dossier avait été considéré comme clos, avec le client négligeant sa défense depuis sa mise en examen pour viol 4 ans auparavant.

Avec davantage d’expérience et son expertise en tant qu’avocat aujourd’hui, Maxime Tessier estime avoir fait de son mieux, bien qu’il aurait peut-être prodigué d’autres conseils en rétrospective. Lors du procès, le client revient sur certaines de ses déclarations en garde à vue, ce qui surprend grandement ses proches présents à la barre, confrontés à des informations nouvelles.

L’avocat général demande une peine de 7 ans, expliquant que c’est le « tarif » habituel. Finalement, une condamnation de 6 ans a été prononcée, réduite à 5 ans grâce à l’appel.

Un souhait pour l’avenir : Continuer à y prendre du plaisir

Maxime TESSIER aspire à continuer à offrir le meilleur service à ses clients tout en prenant plaisir à travailler au sein de son équipe. L’objectif est que chaque membre de son équipe rentre chez lui le soir avec la satisfaction d’avoir accompli du « bon, voire du très bon boulot ».

On lui souhaite un avenir rempli de succès et de satisfaction professionnelle !

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