« Podcast : Nicolas Beaulieu « Ce sont les stagiaires qui tiennent la baraque » »

Vous avez sûrement déjà entendu parler de lui…

Peut-être êtes-vous un grand fan ou au contraire, vous le saquez… Quoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas lui être indifférent. Sans même lire sa saga, notre avis bouillonne en nous.

Auteur à succès, entre polémiques et célébrité, Nicholas Beaulieu nous intrigue de plus en plus.

Entre fiction et réalité, il nous transporte aujourd’hui au plus profond de lui-même et du monde juridique en nous partageant ses réflexions, ses pensées et sa vie.

Agé d’une quarantaine d’année, l’avocat à l’identité énigmatique exerce à la cour de Paris au Barreau. Il commence sa carrière chez Cravath, Swain & Moore, prestigieux cabinet américain. Par la suite,  il enchaîne les contrats avec les meilleurs cabinets de la place, se forge une persona : Simpson Thacher & Barlett LLP, Mayer Brown, Brown Traver Crae & Smith ou encore au Ministère de la Justice, il les a tous fait !

« Je n’avais pas de volonté d’être le héros d’une profession en souffrance »

Aujourd’hui, l’écrivain de romans ( ou de documentaires … ) adulé et professeur à Sciences Po prend du recul sur lui-même pour raconter ce dont il a été témoin, ce qu’il a vécu.

Dans ses ouvrages, il nous parle de son expérience. Il a voulu nous raconter, raconter au grand publique ce qu’il se passe réellement derrière notre dos.

Sans forcément se qualifier lui-même de « revendicateur », il est « le porte voie de toutes ces scènes de théâtre » auxquelles il a pu assister. Dans ses ouvrages Lawyers à la Dérive, Récidive, et Lawyers à la dérive 3, il souhaite « raconter des choses que personne ne sait ».

Pour lui, nous devons savoir, « les gens doivent savoir ce qu’il se passe dans les négociations internationales, ce qu’il se cache dans les coulisses ».

Sa première motivation n’était pas de dénoncer ce milieu si peu connu… Nicholas Beaulieu est un homme beaucoup plus simple que cela … Il a juste ressenti le besoin d’écrire, le besoin de prouver qu’il n’était pas qu’un simple « dealer », qu’il était capable de faire bien plus. Le pari a été lancé. En faisant cela, il prouve qu’il n’est pas qu’un simple pion dans l’échiquier.

Il nous pousse aussi inconsciemment à appréhender nos relations et le monde avec un œil critique.

Si l’écrivain-avocat nie toute vocation et intention qui précéderait l’écriture de ses livres, il en va de soi que les lignes du roman sont teintées d’un esprit très lucide et critique. La manière d’aborder ce monde, qu’il a côtoyé, montre un travail d’analyse très poussé. Nicholas Beaulieu ne se contente pas de donner un aspect descriptif à son roman, il va plus loin, il sort de son simple rôle de personnage de sa vie pour devenir un journaliste.

Pour aller au plus profond de ce que renferme le monde des cabinets, Nicholas n’hésite pas à s’inspirer de faits réels. Après la publication de son premier roman, nombreux sont les avocats et avocates qui se sont confiés à lui. Il s’est, par la même occasion, rendu compte que sa vision du monde juridique n’était pas si différents que celle de ses confrères et consœurs. Il s’est d’ailleurs inspiré de ces témoignages pour écrire la suite de la série.

Comme quoi, à la lecture de ces ouvrages, il est nécessaire de se tenir à l’affût, de lire entre les lignes.

« Ce sont les stagiaires qui tiennent la baraque »

C’est important pour lui de mettre en lumière ce qu’un grand nombre de personnes du milieu mettent sous omerta. Dans son cabinet, il a pu faire l’expérience et être confronté à la réalité du métier.

« je voulais juste me raconter, raconter ma vie »

« l’idée c’était d’abord d’écrire pour moi-même »

Il ne raconte pas uniquement, il essaye de faire une analyse presque anthropologique, presque philosophique des interactions sociales entre les hommes et les femmes, les relations de pouvoir : les cabinets d’avocats deviennent ainsi un espace à étudier, à analyser. Un espace dans lequel sexe, argent, drogue et jeu de pouvoir sont des éléments centraux et plus décisifs que ce que l’on pourrait croire.

« LinkedIn est le réseau social qui porte le monde du droit en France et à l’internationale »

Pour ce qui est de la publication, et ce sur quoi, chers amis avocats, vous pouvez vous inspirer, c’est la stratégie qu’il a entrepris pour la communication sur ses livres. Il a à ce jour dépassé la barre des 5000 ventes, et vendre un livre, le promouvoir c’est un peu ce que vous devez faire pour acquérir en notoriété.

Nicholas Beaulieu nous explique que la clé c’est une bonne communication : tout s’est passé principalement sur LinkedIn. Tous les mardis, il instaure un petit rituel avec un rendez-vous hebdomadaire avec son public.

Ce réseau social lui permet de faire passer des messages forts. C’est un bon canal pour faire des rencontres enrichissantes. Pour lui, il faut utiliser les réseaux comme un moyen de se faire entendre, de se faire connaître. LinkedIn permet une mise en contact avec l’autre, permet de tisser des liens et surtout de se créer une image. C’est d’ailleurs ce que Nicholas Boileau fait.

« Je n’ai pas peur de dire ce que je pense » : même si plus facile puisque personne ne le connaît

Dans ses trois romans, il y a 50% de vérité, 50% de fiction et 50% de fantasme.

Même si les  livres sont assez bien lus, pour Nicholas Beaulieu , « les gens ne sont pas prêts » d’en tirer des leçons. Pour avoir une avancée significative, il faudrait aller encore plus loin et taper encore plus fort nous dit-il. Alors bien sûr que ces livres ont surpris puisque le monde du droit est assez mystérieux, mais ils n’ont pas choqué, ils n’ont pas révolté. Peut être que le tom 4 aura cet impact là…

Un homme d’engagement

Nicholas Beaulieu est, sous ses airs de magouilleur sans coeur, un homme de valeurs. En effet, s’il y a bien une cause qui lui tient à cœur, c’est son engagement social et philanthrope.

Il reverse tous les bénéfices des ventes de ses ouvrages à L’îlot, une association qui lutte pour la réinsertion des personnes en détention.

Nicholas Beaulieu ne pouvait pas être plus heureux, il a accompli tout ce dont il a pu rêver étant plus jeune : il a travaillé dans les meilleurs cabinets de Paris, à écrit des livres à succès, est prof à science po

Un petit mot à faire passer à la jeunesse en fac de droit

Nicholas Beaulieu souhaite s’adresser aux jeunes. Pour lui, la fac de droit, le monde du droit est un lieu où chacun peut prendre sa revanche par rapport à ce qu’il n’a pas pu faire précédemment « allez y les gars, éclatez vous, ayez de la hargne et de la rage ».

Nous remercions Nicholas Beaulieu d’avoir partagé son histoire avec nous.

Ce podcast est sponsorisé par Neria, le cabinet de recrutement qui accompagne les collaborateurs à trouver le cabinet qui leur correspond. N’hésitez pas à aller faire un tour sur leur site internet !