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« La seule chose qui compte, c’est l’intérêt du client »

Jean-Michel DarroisAvocat associé du cabinet Darrois

Jean-Michel Darrois

Aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir de vous faire découvrir, dans le podcast avocats d’Anomia, ma conversation avec Jean-Michel Darrois. Un homme que j’admirais pour sa réussite et qui me fascine à présent par son humanité. Un grand entrepreneur du droit qui sait vous donner l’impression qu’il a du temps à vous accorder alors qu’il traite énormément de dossiers !

Pour information, je vous laisse découvrir une partie de ses fonctions ou de celles qu’il a pu exercer :

  • Avocat à la Cour d’appel de Paris
  • Ancien membre du Conseil de l’Ordre du barreau de Paris
  • Ancien Président du Comité Droit des sociétés du Conseil des barreaux européens (CCBE)
  • Ancien Professeur associé à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences Po)
  • Membre de la Commission Attali (2007)
  • Membre de la Commission Magendie
  • Président de la Commission sur la réforme des professions du droit désigné par le Président de la République française (2008)
  • Commandeur de l’Ordre de la Légion d’honneur

Voilà une présentation objective de ce que Jean-Michel a fait dans sa vie professionnelle. Toutefois, si vous écoutez les gens qui l’aiment ou qui travaillent avec lui, ce n’est apparemment pas le plus impressionnant. Ce qui les fascine le plus, c’est que tout homme compte et qu’il saura écouter chacun.

J’espère que cette conversation vous plaira comme elle m’a plu !

Bonne écoute !

PS : Pendant cette période, le Coronavirus n’était pas un sujet.

PPS : Dans les épisodes d’Anomia, il n’y a aucun découpage pour que vous puissiez vivre au plus près de chaque conversation.

Jean-Michel Darrois dans le podcast avocats d’Anomia : son histoire

Dans ce Podcast, Jean-Michel Darrois nous explique qu’il a échoué au concours de l’ENA. il s’est alors tourné vers le métier d’avocat qu’exerçait un des amis de ses parents : Maître Dupré. A cette époque, l’école du barreau n’existait pas. Les avocats obtenaient le CAPA, puis devenaient avocats stagiaires. Enfin, au bout de cinq ans d’activité en cabinet, ils devenaient vraiment avocats. Dans ce Podcast, il nous explique qu’à cette époque, les avocats devaient faire leurs preuves sur le terrain. Il s’est donc formé dans le cabinet de maître Dupré spécialiste en droit des affaires, droit pénal financier et droit fiscal. Ces disciplines étaient très peu développées à l’époque et très recherchées par les clients. Sa formation dans ce cabinet s’est faite par mimétisme par rapport à son mentor.

Son évolution professionnelle

Vous verrez dans le podcast d’Anomia que, suite à une brouille, Maître Darrois a décidé de se lancer dans l’aventure et de monter son propre cabinet. Situé dans l’appartement de sa mère, Jean-Michel Darrois n’avait aucun client. Son premier levier pour s’en sortir était son expérience passée au sein du cabinet de Maître Dupré.  Ses anciens clients venaient le voir pour des petites affaires mais surtout le recommandaient à d’autres. Son deuxième levier était, lui, un levier technique : sa compétence en droit fiscal. Rapidement, il fait ses preuves dans ce domaine et devient « le sous-traitant » de grands cabinets d’avocats comme celui de Rolland Dumas. Au fur et à mesure, il a donc été amené à exercer dans d’autres domaines du droit.

Développement du cabinet Darrois

Dans le podcast d’Anomia, vous verrez qu’après avoir développé sa clientèle, il va élargir son cabinet. Pour cela, il engage des collaborateurs : Emmanuel Brochier et Philippe Villiers. Avec eux, il décide de développer un cabinet spécialisé en droit des affaires mais aussi et surtout en droit boursier qui était en plein boom à l’époque. Pleins d’opportunisme, ils ont profité des OPA très médiatisées de deux de leurs clients pour se faire un nom dans le domaine. Le droit boursier étant encore très balbutiant, les nombreuses décisions obtenues par le cabinet Darrois ont participé à l’élaboration de la législation dans le domaine. Les dossiers étant de plus en plus nombreux, il a fallu recruter pour faire face à la demande. Aujourd’hui, le cabinet Darrois regroupe 80 avocats et a su se diversifier pour s’adapter au marché. Les OPA hostiles sont beaucoup moins nombreuses qu’à l’époque et d’autres secteurs se sont fortement développés. Jean-Michel Darrois explique alors que le cabinet a ouvert des départements dans chaque domaine afin de répondre aux demandes de ses clients même si leur spécialité demeure la M&A. (parmi ces nouveaux collaborateurs, Julie Pasternak que nous avons pu interviewer)

La stratégie internationale de Darrois : croissance ou partenariat ?

               Même si la spécialisation du cabinet a évolué au fil du temps, les valeurs n’ont pas changé. Maître Darrois a toujours voulu s’inscrire dans la proximité avec ses clients et c’est pour cette raison que le cabinet a refusé de s’internationaliser. L’entreprise a préféré nouer des partenariats avec des cabinets qui, comme elle, avaient décidé de demeurer des cabinets à l’échelle nationale. Le partenariat avec un cabinet aux Etats-Unis en est la parfaite illustration. Chaque année, des collaborateurs de Darrois vont travailleur au sein du partenaire américain et réciproquement. Néanmoins, nouer des partenariats avec des cabinets à l’étranger ne suffit pas. Il a fallu également se former au droit étranger afin d’offrir le meilleur service à ses clients. Lorsque l’un des clients de Darrois souhaite s’internationaliser, le cabinet étudie le dossier et oriente son partenaire international afin qu’il réponde exactement aux besoins du client. Il explique dans ce Podcast que les entreprises apprécient cette expertise et que de plus en plus de firmes se tournent vers des cabinets qui se cantonnent à leur échelle nationale. En effet, le problème qui peut se présenter dans les cabinets internationaux est le possible fossé, en terme de qualité, qu’il peut exister entre une filiale et une autre.

Les évolutions du métier d’avocat selon Jean-Michel Darrois

Par ailleurs, il raconte dans ce Podcast que la libéralisation et l’augmentation de la concurrence sur le marché des avocats sont des facteurs qui jouent sur la stratégie des cabinets. En effet, des clients fidèles peuvent être démarchés par d’autres cabinets et aller chez la concurrence. Auparavant, cette pratique ne se faisait pas. Il y avait une sorte de traité de non-agression qui existait. Néanmoins, avec l’augmentation de la concurrence ce traité s’effrite peu à peu. Même si pour les grands cabinets ce problème reste encore marginal, il risque de plus en plus de se poser dans les années à venir.  L’adaptation à ces nouvelles pratiques est difficile pour les avocats en fin de carrière. Néanmoins, les jeunes associés s’y prêtent bien.

Comment s’adapter à ces nouveaux défis ?

La formation actuelle dispensée aux avocats peut présenter ce manque. Il prône une refonte de la formation pour les avocats même s’il admet que cette formation s’est grandement améliorée depuis une dizaine d’années. Au vue de l’évolution du secteur, un bon collaborateur n’est plus forcément polyvalent car la spécialisation est telle dans certains domaine qu’une polyvalence impliquerait un manque de profondeur. Aujourd’hui, il faut davantage savoir travailler en équipe et aller chercher les compétences là où elles sont. Il y a plusieurs départements dans le cabinet qui sont chacun spécialisés dans un domaine et c’est en interagissant avec les intéressés que le collaborateur peut s’améliorer et faire un travail de bonne qualité. Il faut donc avoir développé des compétences humaines pour être un bon collaborateur, être sympathique, savoir travailler en équipe sont des pré-requis nécessaires à la bonne adaptation au cabinet. Par ailleurs, il faut aussi savoir écouter, se nourrir des autres pour s’améliorer, c’est comme ça que l’on passe associé dans un grand cabinet. Le but d’un associé n’est pas uniquement d’aller démarcher de nouveaux clients, un associé est avant tout une personne avec qui on a envie de travailler. De la même manière, pour être un bon avocat en droit des affaires, il ne suffit pas d’être bon technicien. Au fil du temps, l’avocat va devoir développer un jugement par rapport au dossier qu’il traite. Des données extérieures comme le contexte politique, social ou la spécificité du client doivent être pris en compte. Cela s’acquière avec le temps et on sent tout de suite lorsqu’une personne a cette capacité.


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